Le Burkina Faso n’accepte pas les propos tenus, mercredi 14 décembre, par le Président ghanéen Nana Akufo-Addo, sur la présence supposée du groupe russe Wagner au Burkina Faso. Et Ouagadougou y est allé d’une manière forte pour notifier sa désapprobation.
Ce vendredi 16 décembre, l’ambassadeur du Ghana au Burkina Faso, Boniface Gambila Adagbila a été convoqué à une « audience urgente » ce vendredi matin, au ministère des Affaires étrangères. Plus encore, Ouagadougou a également rappelé son ambassadeur à Accra, le Général Pingrenoma Zagré pour « consultation », nous rapporte le média burkinabè « Lesechodufaso ».
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Il s’agit d’une sérieuse brouille diplomatique entre Ouagadougou et Accra qui fait suite aux propos tenus, mercredi 14 décembre, par le Président ghanéen Nana Akufo-Addo, lors d’une rencontre avec le Secrétaire d’État américain, Antony J. Blinken, en marge du sommet Etats-Unis – Afrique auquel le Burkina n’a pas été conviés. « Aujourd’hui, des mercenaires russes sont à notre frontière nord. Le Burkina Faso a maintenant conclu un accord pour aller de pair avec le Mali en employant les forces Wagner là-bas. » a fait savoir le président du Ghana, Nana Akufo Addo.
Et au Président ghanéen de continuer,  « je crois qu’une mine dans le sud du Burkina leur a été attribuée en guise de paiement pour leurs services. Le premier ministre du Burkina Faso était à Moscou ces dix derniers jours. Et le fait qu’ils opèrent à notre frontière nord est particulièrement pénible pour nous, au Ghana.«
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Jusque-là, il y a aucune information officielle concernant un accord entre Wagner et le Burkina Faso, n’a été révélée. Le 7 décembre dernier, une délégation d’officiels burkinabè ayant à sa tête le Premier ministre du Burkina Faso, Appolinaire Kyélem de Tembela, a quitté Ouagadougou pour la Russie. Un déplacement très discret qui a été fait, via Bamako.