Le président Patrice Talon a tenu une réunion stratégique avec la hiérarchie militaire le mardi 21 janvier 2025, au Palais de la Marina, suite à l’attaque terroriste meurtrière survenue au Point Triple, dans le nord du Bénin, le 8 janvier dernier.
Cette rencontre marque une étape décisive dans la gestion de cet événement tragique qui a coûté la vie à plusieurs militaires béninois. Selon des sources proches de la présidence, cette réunion a rassemblé le Chef d’état-major général des Forces armées béninoises, les chefs de la Marine, de l’Armée de terre, du théâtre des opérations aériennes, ainsi que des responsables du cabinet militaire et de la police.
L’objectif principal était de faire le point sur les circonstances de l’attaque et d’évaluer les mesures à adopter pour prévenir de nouvelles incursions terroristes dans cette zone sensible, située à la frontière entre le Bénin, le Niger et le Burkina Faso.
Les circonstances de l’attaque et les enjeux de la réunion
L’attaque du Point Triple, revendiquée par le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM), a été la plus meurtrière depuis le lancement de l’opération Mirador. Pendant plus de huit heures de combats intenses, les forces béninoises ont été prises de court par une offensive coordonnée des assaillants. Le dispositif militaire sur place, bien qu’équipé d’armes modernes et d’un système de surveillance par drones, n’a pas suffi à empêcher les pertes humaines et matérielles.
Lors de la réunion, le président Talon a exprimé sa préoccupation quant aux failles stratégiques qui ont permis une telle attaque malgré la militarisation avancée de la zone. Il a demandé des explications sur le manque de renforts qui aurait pu limiter l’ampleur des pertes. Les chefs militaires ont présenté des rapports détaillés sur les lacunes observées, notamment dans la coordination entre les différentes unités et le système de renseignement.
Des décisions concrètes pour renforcer la sécurité nationale
Au cours de cette rencontre, Patrice Talon a fait des propositions pour renforcer la posture défensive des forces armées dans les régions frontalières. Il a notamment insisté sur la nécessité de :
- Revoir la stratégie de déploiement des troupes sur les points sensibles.
- Renforcer les moyens logistiques et la capacité de réaction rapide des unités sur le terrain.
- Accroître la collaboration avec les forces armées des pays voisins dans le cadre des brigades mixtes régionales.
- Mieux équiper les soldats en matériel de communication et de protection pour réduire les risques en cas d’attaques surprises.