L’ancien député et actuel ministre conseiller à la défense et à la sécurité, Rachidi Gbadamassi, s’est présenté ce jeudi 13 février 2025 devant la Cour constitutionnelle en compagnie de son avocat. Cinq recours ont été déposés contre lui par des citoyens qui l’accusent de violations de la Constitution béninoise et de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples. Cependant, l’audience a été reportée au 20 février afin de permettre un examen approfondi des arguments des deux parties.
Les requérants, Omontayo Vignihoué, Ashley Tolo, Gloria Mahounan Yafoundé, Lionel Richard Whannou, Noël Olivier Koko et Kami Justin Fado, reprochent à Gbadamassi de ne pas avoir respecté les principes fondamentaux de la Constitution du Bénin. Un autre recours, introduit par Judicaël Glèlèlè Akpokpo, l’accuse spécifiquement de violations des droits humains en s’appuyant sur la Charte africaine.
Face à ces accusations, l’avocat de l’ex-député, Me Koukpolou, a plaidé l’« incompétence de la Cour » à juger son client et annoncé qu’il déposerait des observations en ce sens. Cette argumentation a conduit la Cour à ajourner le dossier, le temps d’examiner l’ensemble des recours et des observations de la défense.
Cette affaire s’inscrit dans un contexte où la Cour constitutionnelle est saisie de plusieurs dossiers sensibles. Le verdict du 20 février sera suivi de près, tant par les acteurs politiques que par la société civile, qui surveillent de près l’évolution de cette affaire.