Dans un 3e communiqué publié ce dimanche 2 octobre 2022, la Cédéao annonce avoir suivi avec « préoccupation » l’évolution de la situation au Burkina Faso depuis le 30 septembre 2022. L’institution sous régionale salue le règlement pacifique de la crise et annonce qu’une délégation sera ce lundi à Ouagadougou.
Tard dans la nuit de samedi à dimanche, le colonel Paul-Henri Damiba a présenté sa démission. Cette décision attendue depuis le coup d’État du 30 septembre permet au capitaine Ibrahim Traoré d’accéder au pouvoir. Le nouvel homme fort du Burkina Faso assure vouloir apaiser les tensions, encore vives à Ouagadougou notamment.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a déclaré dimanche soir dans un communiqué avoir pris note de la décision du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba de renoncer à ses fonctions de président de la transition du Burkina Faso après avoir été renversé vendredi par un groupe de militaires conduit par le capitaine Ibrahim Traoré.
« Je prends note en particulier la décision du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba de renoncer à ses fonctions de président du gouvernement de transition du Burkina Faso, afin d’éviter une confrontation violente et un éventuel bain de sang », a écrit dans une déclaration le général Umaro Sissoco Embalo, président en exercice de la CEDEAO. Au nom de l’Autorité des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, M. Embalo, également président de la République de Guinée-Bissau, a salué les différentes parties au Burkina Faso pour avoir accepté un « règlement pacifique de leur différends ».
Cependant, il a exhorté les autorités burkinabè à « respecter l’engagement pris avec la CEDEAO ». M. Embalo a en outre annoncé qu’une délégation de la CEDEAO se rendrait au Burkina Faso le 3 octobre 2022.