Le procureur près le tribunal de Chester dans le nord de l’Angleterre a qualifié Benjamin Mendy de « prédateur » ayant abusé de victimes « vulnérables, terrifiées et isolées », alors que le procès du footballeur français, poursuivi pour viols et agressions sexuelles s’est ouvert samedi dernier.
Après le choix des jurés et l’organisation des audiences lors des deux premières journées, le très médiatisé procès du défenseur français de Manchester City, Benjamin Mendy, accusé de viols et agressions sexuelles en Angleterre, s’est poursuivi ce lundi avec le début de l’exposé de l’accusation.
Le champion du monde 2018 est poursuivi pour huit viols, une tentative de viols et une agression sexuelles contre sept femmes. Des faits qui se seraient déroulés entre octobre 2018 et août 2021 à son domicile de Prestbury, dans le Cheshire. L’ancien monégasque a jusqu’ici plaidé non coupable pour les dix chefs d’accusation pour lesquels il risque la prison à perpétuité.
« L’affaire est simple », a dit le procureur Timothy Cray aux jurés. « Cela n’a pas grand-chose à voir avec le football. C’est un autre chapitre d’une histoire très vieille: des hommes qui violent et agressent des femmes car ils pensent qu’ils ont le pouvoir, et parce qu’ils pensent qu’ils s’en tireront sans conséquences ».
Au banc des accusés, Mendy est jugé au côté d’un homme appelé Louis Saha Matturie (non pas l’ancien joueur français de Manchester United, Louis Saha). Ce dernier est poursuivi pour huit viols et quatre agressions sexuelles sur huit femmes entre juillet 2012 et août 2021. Il a également plaidé non coupable.
Selon le procureur, les deux accusés sont des « prédateurs prêts à commettre de graves abus sexuels » sur des jeunes victimes « vulnérables, terrifiées et isolées », soulignant que le téléphone de certaines femmes avait pu être confisqué quand elles se rendaient au domicile du joueur. Le procès devrait durer plus de trois mois.
Plus de quatre mois derrière les barreaux
L’affaire avait démarré fin août 2021 quand le club de Manchester City avait annoncé la suspension de Benjamin Mendy, sous contrat jusqu’en juin 2023, sans autre explication. La justice anglaise avait ensuite rapidement annoncé que le joueur avait été placé en détention provisoire après avoir été accusé de quatre viols et d’une agression sexuelle, par trois femmes dont une mineure. D’autres inculpations s’étaient ensuite ajoutées.
Jeté en prison au moment des faits, le latéral droit a passé 134 jours derrière les barreaux avant de retrouver le 7 janvier dernier, une liberté conditionnelle avec un contrôle judiciaire strict.