Dans une interview accordée à la télévision nationale et Savane médias le jeudi 2 février, le président burkinabé, Ibrahim Traoré est revenu sur la situation sécuritaire du pays marquée par l’occupation d’une partie du territoire par des groupes armés. Armé de son franc-parler, le capitaine Traoré a insistement déclaré qu’il ne compte pas négocier avec les groupes armés.
Pour une première depuis son accession au palais de Kossyam, le tombeur de Paul-Henri Sandaogo Damiba a accordé un grand entretien à deux médias burkinabé. Entre autres sujets, au menu des échanges : la situation sécuritaire; la crise humanitaire; les Relations internationales; la bonne gouvernance; le développement endogène; la justice.
Parlant de la sécurité, le président Ibrahim Traoré reste à l’image de l’ex-dirigeant Roch Kaboré et ne compte pas négocier avec les groupes armés. « La négociation, je ne sais pas ce que vous appelez négociation (…) Je ne vais jamais négocier. Nous n’avons pas décidé d’attaquer. Les terroristes nous attaquent, tuent des civils sans armes. Il faut faire la différence entre tendre la main et négocier », a-t-il affirmé.
« Nous sommes sur le chemin de la victoire. La victoire est certaine et le Burkina Faso retrouvera [sa quiétude d’antan] », dit-il.
La situation sécuritaire au Burkina Faso demeure toujours critique. Les enlèvements sont fréquents. En janvier, une cinquantaine de femmes ont été enlevées avant d’être libérées près d’une semaines après.
Des attaques terroristes sont aussi courantes et ciblent les postes des Forces de Défense et de Sécurité du Burkina Faso notamment au nord et à l’ouest du pays. Mais les nouvelles autorités avec à leur tête, le capitaine Ibrahim Traoré, entendent mettre les bouchées doubles pour rétablir l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national burkinabé. Seulement, les fruits peinent à tenir la promesse des fleurs.