Un haut responsable de la Commission électorale libyenne a indiqué que l’élection présidentielle prévue pour décembre pourrait ne pas avoir lieu à cette date, rapporte Al Jazeera jeudi.
Selon les informations rapportées par Al Jazeera, un membre de la Commission électorale libyenne Abu Bakr Marada, a déclaré jeudi qu’il est devenu impossible d’organiser des élections le 24 décembre. Cette déclaration faite par une responsable de l’instance chargée d’organiser le scrutin, et à seulement huit jours de sa tenue, vient jeter un sérieux doute sur le sort de la Libye.
Des candidats rivaux et des factions politiques ont échangé des récriminations, s’accusant mutuellement d’essayer de bloquer ou de manipuler le processus électoral à leur propre avantage. De leur côté, les puissances internationales continuent de mettre la pression pour que la date du 24 décembre soit maintenue pour l’élection présidentielle même si ces derniers jours, cette date n’est plus mentionnée dans les dernières déclarations.
La Libye devrait amorcer la sortie du chaos près de 10 ans après y avoir été plongée par ces mêmes puissances étrangères qui sont intervenues dans le pays pour assassiner le dirigeant de longue date, Mouammar Kadhafi. Ces élections sont la porte de sortie pour la Libye, de cette robe de «Â non-Etat » que revêt le pays d’Afrique riche en pétrole.
Cependant, le processus a été entravé depuis le début par d’âpres différends sur la base juridique et les règles fondamentales de l’élection, y compris sur l’éligibilité des favoris profondément divisés, qui n’ont jamais été résolus. Samedi, la commission électorale a déclaré qu’elle n’annoncerait la liste définitive des candidats éligibles, tirés des 98 inscrits, qu’après des discussions juridiques avec la justice et le parlement.