Une attaque visant un convoi de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a provoqué une vive indignation au sein des autorités libanaises et internationales. Vendredi 14 février, un véhicule de la Finul a été incendié par des manifestants sur une route menant à l’aéroport de Beyrouth, blessant deux officiers. Cet incident a conduit à la convocation d’une réunion d’urgence samedi 15 février.
La Finul a dénoncé une « violation flagrante du droit international », assimilable à un « crime de guerre », et a exigé une enquête immédiate. Jeanine Hennis-Plasschaert, représentante des Nations unies pour le Liban, a qualifié cette attaque d' »inacceptable ». Le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, a promis des mesures urgentes pour identifier et traduire les coupables en justice. De son côté, le président Joseph Aoun a affirmé que les assaillants seraient punis.
L’armée libanaise et le ministère de l’Intérieur ont déjà procédé à l’arrestation de plus de 25 personnes. Le ministre de l’Intérieur a assuré que l’enquête se poursuivait de manière sérieuse pour déterminer les responsabilités exactes.
L’attaque intervient alors que des partisans du Hezbollah bloquaient pour la seconde soirée consécutive la route menant à l’aéroport, en protestation contre l’interdiction d’atterrissage de deux avions iraniens. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des manifestants s’en prenant à un militaire près du véhicule incendié.
Alors que la trêve entre le Hezbollah et Israël doit expirer le 18 février, cette attaque risque d’aggraver les tensions au Liban, fragilisé par les affrontements récents et les pressions internationales.