L’ancien Premier ministre guinéen, Ibrahima Kassory Fofana, devra encore patienter avant de connaître le verdict de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF). Lors de l’audience du jeudi 13 février 2025, le juge Lansana Soumah a annoncé le renvoi de l’affaire au 27 février, invoquant un calendrier judiciaire chargé.
Ce report intervient également en raison de l’absence du prévenu à l’audience. Selon le représentant du ministère public, Amiata Kaba, une équipe avait été envoyée à l’hôpital pour l’y chercher, mais l’ancien chef du gouvernement a indiqué qu’il ne pouvait pas se présenter en raison de son état de santé jugé précaire.
À la sortie de l’audience, Me Sidiki Bérété, avocat de Kassory Fofana, s’est insurgé contre la détention prolongée de son client, affirmant que son état de santé se détériorait gravement. Il a également dénoncé le non-respect d’une décision de la CEDEAO exigeant la libération de son client, ainsi que le refus d’exécuter la caution de trois milliards déjà versée devant la CRIEF.
« Si Kassory est condamné, ce sera une condamnation politique pour le disqualifier – notre lettre d’appel est disponible parce que ça sera une condamnation politique pour le faire disqualifier. Mais ça ne marchera pas. », a martelé Me Sidiki Bérété
De son côté, Me Amadou Baben Camara, avocat de la partie civile, a jugé compréhensible le report décidé par le magistrat Lansana Soumah, soulignant les difficultés rencontrées par la CRIEF en raison du manque de personnel.
Pour rappel, lors de l’audience du 20 janvier, le procureur avait requis une peine de cinq ans de prison contre Kassory Fofana.