Depuis quelques jours, un audit sans précédent secoue les institutions américaines. Donald Trump, avec l’appui d’Elon Musk, a lancé une véritable enquête sur l’utilisation des fonds publics par les agences gouvernementales. Parmi les premières cibles : l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), qui gère un budget colossal oscillant entre 40 et 50 milliards de dollars annuels.
L’USAID, censée financer le développement et l’aide humanitaire à travers le monde, se retrouve aujourd’hui au centre d’un scandale de dépenses controversées. Selon les premiers résultats de l’audit, des dizaines de millions de dollars auraient été versés à des médias influents. Le New York Times aurait ainsi reçu 50 millions de dollars provenant de différentes sources gouvernementales, dont 26,9 millions de dollars du ministère de la Santé et des Services sociaux. L’Associated Press aurait perçu 19,5 millions de dollars en contrats gouvernementaux, et Reuters 9 millions du ministère de la Défense pour lutter contre « l’ingénierie sociale ». Même la BBC, chaîne publique britannique, aurait obtenu 3,3 millions de dollars des contribuables américains.
Outre ces financements massifs aux médias, l’audit révèle des subventions surprenantes. USAID aurait versé 1,5 million de dollars à un groupe LGBT en Serbie, 2 millions pour des opérations de changement de sexe au Guatemala, et 20 millions pour produire une version de Sesame Street en Irak. L’Agence aurait également financé à hauteur de 10 millions de dollars un groupe affilié à Al-Nosra, une branche d’Al-Qaida en Syrie.
100 milliards de dollars à des individus fictifs
Autre chiffre saisissant : 5 milliards de dollars auraient été alloués à GAVI, organisation liée à Bill Gates et principal donateur de l’Organisation Mondiale de la Santé. Ce financement est prévu pour durer jusqu’en 2030. L’enquête a aussi mis en lumière le département du Trésor américain, qui verserait chaque année 100 milliards de dollars à des individus non identifiés, sans numéro de sécurité sociale ni pièce d’identité. Selon Musk, la moitié de ces paiements seraient frauduleux.
L’ampleur des révélations dépasse les seules institutions américaines. L’Agence France-Presse aurait reçu 8 millions de dollars de l’US Agency for Global Media, organisme chargé de la supervision des médias internationaux américains. Les financements auraient fortement augmenté sous l’administration Biden.
Face à ces révélations, des interrogations surgissent : pourquoi de telles sommes sont-elles injectées dans des projets aux finalités controversées ? Pourquoi les contribuables américains financent-ils massivement des initiatives à l’étranger sans contrôle apparent ?
Notons que le président Donald Trump, avec le soutien d’Elon Musk, a récemment entrepris une restructuration radicale de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), invoquant des allégations de dépenses abusives et de mauvaise gestion. Cette initiative a suscité des réactions variées, tant au sein du gouvernement américain que sur la scène internationale.
Réactions politiques et judiciaires
La décision de démanteler l’USAID a provoqué des inquiétudes, y compris au sein du Parti républicain. Certains membres craignent que l’élimination de programmes jugés essentiels puisse nuire à la sécurité nationale et réduire l’influence des États-Unis face à des puissances comme la Chine. Le secrétaire d’État, Marco Rubio, a exprimé son intention de préserver certains programmes cruciaux.
Par ailleurs, un juge fédéral a temporairement bloqué la réduction drastique des effectifs de l’USAID, soulignant l’absence de preuves solides pour étayer les allégations de fraude massive au sein de l’agence.
Des organisations humanitaires, telles que Caritas du Vatican, ont fermement condamné les coupes budgétaires de l’USAID, avertissant que des millions de personnes pourraient être plongées dans la pauvreté ou perdre la vie en raison de la suspension de programmes vitaux.
De plus, la suspension de l’aide étrangère américaine a semé la confusion parmi les ONG européennes, qui dépendent en partie de ces financements pour mener à bien leurs missions humanitaires.