Le mercredi 5 février, le président américain Donald Trump a signé un décret interdisant aux athlètes transgenres de concourir dans les sports féminins. Présenté comme une mesure visant à « protéger l’intégrité du sport féminin », ce texte s’inscrit dans une série d’actions menées par l’administration Trump contre les droits des personnes transgenres.
Lors d’une cérémonie à la Maison-Blanche, sous les applaudissements d’athlètes féminines conviées pour l’occasion, le président a affirmé que cette décision mettait fin à ce qu’il qualifie de « guerre contre le sport féminin ». Intitulé « Garder les hommes hors des sports féminins », le décret répond à une promesse de campagne de l’ex-président républicain, qui s’était engagé à lutter contre la « folie transgenre ».
Cette annonce coïncide avec la Journée nationale des filles et des femmes dans le sport aux États-Unis, un événement censé promouvoir l’égalité des sexes dans les compétitions sportives. Cependant, cette décision pourrait être contestée juridiquement. De nombreux experts en droit estiment que le décret entre en contradiction avec le Titre IX, une loi fédérale adoptée en 1972 qui interdit la discrimination fondée sur le sexe dans l’éducation et le sport.
Les écoles et universités refusant de se conformer à ces nouvelles directives risquent de perdre leur financement fédéral et de faire face à des poursuites judiciaires, a averti la Maison-Blanche. L’opposition démocrate ainsi que plusieurs associations de défense des droits LGBTQ+ ont dénoncé un texte discriminatoire et contraire aux principes d’égalité.